LES SOCIETES ANIMALES
Enjeux de la vie en société
La communication et le partage des tâches
Au sein du groupe, les individus doivent communiquer pour donner des indications utiles aux autres membres. Selon les espèces le langage est très différent mais son usage également.
Le loup se sert principalement du langage corporel pour traduire ses intentions vis-à- vis de ses congénères. Le chimpanzé fait de même, des chercheurs de l'Université de Saint Andrews ont dénombré pas moins de 66 gestes différents ayant chacun une signification précise, mais le chimpanzé utilise aussi des cris, des rugissement ou des grognements. Par exemple, lorsqu'un chimpanzé montre ses dents ce n'est pas un sourire, cela signifie qu'il a peur alors que chez le loup c'est un signe de menace. Chaque signal corporel indique l'état émotionnel ou le rang hiérarchique.
Les fourmis quant à elles n'utilisent pas de langage vocal, mais uniquement gestuel et surtout phéromonal. Lors de la création de la fourmilière, il n'y a pas de 'chef d'orchestre', les fourmis communiquent grâce à des traces laissées sur le sol, des pistes de phéromones qu'elles suivent en fonction de la quantité déposée. Elle communiquent également en se touchant les antennes.
Pour ce qui est du partage des tâches, on ne peut pas donner d'exemple type pour les loups car l'organisation change pour chaque meute et le bon fonctionnement de la meute dépend notamment de la bonne répartition du travail.
Chez les chimpanzés, il ne s’observe que lors de “l’élevage” des jeunes, réservé aux femelles.
En revanche, chez les fourmis, ce partage des taches dans la fourmilière est omniprésent. On observe un phénomène d’eusocialité (mode d’organisation sociale chez les animaux où ils vivent ensembles en castes différentes fertiles ou non). En effet,on dissocie la Reine des ouvrières. Ces ouvrières peuvent avoir des rôles différents, elles peuvent être soldates, nourrices, ou simplement ouvrières, dont le rôle consiste à aller chercher la nourriture, à construire la fourmilière. Les soldates possèdent une tête plus grosse que les ouvrières normales, et visent à protéger la colonie d’attaques, notamment lors des déplacements. Les nourrices, quant à elles, élèvent les larves, s’occupent de leur apprentissage. Ce partage est appelé polymorphisme.
Ainsi chacune de ces espèces a développé un langage qui permet aux membres d'un groupe de communiquer leurs intentions ou leur état émotionnel. Pour renforcer la viabilité de cette société ils se distribuent les tâches quotidiennes, chacun a donc un rôle précis qu'il doit respecter.


Fourmi soldat près d'une ouvrière